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Fake news et vaccination : un cocktail dangereux

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Les fake news (fausses nouvelles) sont mauvaises pour la santé. Les chercheurs de l’I3H, l’Institut pour l’innovation interdisciplinaire en matière de santé (I3H), à l’Université Libre de Bruxelles, viennent de le rappeler.

Dans leur collimateur, les fausses informations concernant les vaccins. Diffusées notamment sur les réseaux sociaux, ces fausses nouvelles peuvent entraîner un phénomène d’hésitation vaccinale. Et c’est là que le bât blesse.

L’hésitation vaccinale? « Il s’agit du refus de se faire vacciner ou de postposer une vaccination sans que cette décision soit liée à l’accessibilité aux vaccins », indique Marie Neunez, chercheuse à l’I3H, qui rappelle ainsi la définition de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). « C’est un phénomène complexe, spécifique au contexte et qui dépend du type de vaccin mais aussi du lieu et du moment de la vaccination », précise-t-elle.

Le paradoxe de la vaccination

Cette hésitation est nourrie par certains facteurs comme le paradoxe de la vaccination ou la confiance dans les vaccins.

Le paradoxe de la vaccination, concerne la sous-estimation du danger lié à la maladie contre laquelle le vaccin est administré. Ce n’est pas parce qu’on n’est plus confronté dans notre quotidien à une maladie que celle-ci n’existe plus.

« Les maladies contre lesquelles nous disposons de vaccins se raréfient. Certaines personnes pensent alors que ces maladies ne présentent plus de risques ou que les effets indésirables des vaccins sont plus dangereux que la maladie. En réalité, la plupart des microbes à l’origine de ces maladies sont toujours en circulation. Si on ne vaccine plus, celles-ci réapparaîtront », indiquent les spécialistes.

Concernant la sécurité des vaccins, on notera qu’en Belgique, seul un pour cent de la population estime que les vaccins ne sont pas sûrs, 9% se montrent sceptiques tandis que le reste de la population (90%) ne doute pas de la sécurité des vaccins.

« Et c’est ici que les médias et les réseaux sociaux jouent un rôle », dit Madame Neunez. « Soit par l’usage de gros titres exagérés et montant un cas isolé en épingle, du genre « le vaccin a tué mon bébé ». Soit via la diffusion d’informations incomplètes, voire erronées , sur les réseaux sociaux, largement utilisés par les mouvements anti-vaccins ».

Une étude publiée début 2019 par des chercheurs de l’Université de York (1), en Angleterre, démontrait clairement l’existence d’un lien entre la diffusion de fausses informations sur la vaccination et une baisse du nombre de vaccinations dans le pays concerné (l’Italie). « Nos résultats corroborent la thèse selon laquelle la viralité des fausses nouvelles était une cause entraînant l’hésitation vaccinale », écrivent ces chercheurs.

Pour lutter contre ces fake news, la chercheuse de l’ULB, et son patron, le Pr Michel Goldman, rappellent aux professionnels de la santé quelques règles de base. Dans le cas de vaccinations infantiles, ils suggèrent:

  • d’informer complètement et objectivement les parents sur les attraits et les risques de la vaccination
  • de répondre avec précisions à leurs attentes, questions
  • de présenter le concept de la vaccination dans les écoles: les enfants d’aujourd’hui sont les parents de demain
  • d’intervenir quand des fake news circulent
  • d’éviter les conflits d’intérêts dans la promotion des vaccins.

 

(1) Vaccine Hesitancy and Fake News: Quasi-experimental Evidence from Italy;  Vincenzo Carrieri, Leonardo Madio and Francesco Principe February

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