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Do you speak Brussels?

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Et si on dotait Bruxelles d’une troisième langue officielle ? Cette hypothèse a été mise sur la table cette semaine à  l’Université libre de Bruxelles, dans le cadre du débat « Quelle lingua franca pour l’Union européenne après le Brexit ? ».

A l’ULB, l’année académique est placée sous le signe des langues. C’est dans ce cadre que le philosophe Philippe Van Parijs (Professeur émérite de l’UCLouvain, de la KU Leuven et de l’Université d’Oxford) a proposé de doter la Région de Bruxelles-capitale d’une troisième langue officielle: l’anglais.

Lors de cette rencontre , on y a bien entendu discuté des langues officielles de l’Union européenne, des langues de travail des institutions européenne mais aussi de la langue commune qui devrait rassembler les Européens, ou du moins leur permettre de communiquer plus facilement entre-eux.

Cette langue commune, cette langue « maxi-min », comme l’explique le philosophe Philippe Van Parijs, est celle qui répond à deux mécanismes. D’une part, elle offre le principe d’exclusion minimale. Il s’agit de la langue qui est utilisée si seule importe l’efficacité de la communication. Dans ce cas, on adopte systématiquement la langue la mieux connue par l’interlocuteur qui la connaît le moins bien.

Et d’autre part, elle table sur un apprentissage probabiliste. « On apprend une langue d’autant plus vite et mieux que la fréquence de son utilisation est élevée », dit le philosophe. Et cette langue maxi-min, est, à ses yeux, l’anglais.

“Mais attention”, martèle-t-il également, “il ne faut pas considérer l’anglais comme la langue des Britanniques. Il faut la considérer comme notre langue. Une langue continentale, une langue commune, européenne. Il s’agit d’une langue qui historiquement est issue de la langue parlée par les tribus gemaniques qui ont envahi la Grande-Bretagne, notamment les Angles et les Saxons. Et qui s’est enrichie par la suite”.

« Réapproprions-nous notre langue: l’anglais continental », dit-il en substance. Et il va plus loin. « A Bruxelles, une Région où de nombreuses langues sont parlées au quotidien, l’anglais devrait devenir la troisième langue officielle. Dans les faits, à Bruxelles, la lingua franca est le français. Mais pour la Belgique, c’est devenu l’anglais. Je suis donc partisan de la reconnaissance de l’anglais comme langue officielle à Bruxelles. Une Région bruxelloise trilingue, avec un enseignement partiellement donné en anglais, conforterait la ville comme point de contact privilégie avec les deux autres régions du pays, qui vont elles garder leur unilinguisme », estime le philosophe.

Voilà de quoi apporter de l’eau au moulin des deux grandes universités bruxelloises: ULB et VUB. Elles nourrissent ensemble le projet de mettre sur pied d’une école multilingue à Bruxelles. « Nous pensions initialement à une école secondaire », indique le Pr Yvon Englert, recteur de l’Université libre de Bruxelles. “Mais nous réfléchissons aussi aujourd’hui à une école primaire multilingue », précise-t-il.

« L’anglais n’est pas un fétiche », estime encore le Pr Van Parijs. « C’est une langue qui nous permet de communiquer entre nous. Bien sûr, on fera des fautes. Bien sûr, on parlera toujours mal l’anglais. Mais ce n’est pas grave. Il n’y a rien de pire que le silence grammaticalement correct… »

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