Le prix Bernheim vient d’être remis officiellement cette semaine à Bruxelles au Dr Andreas Gevaert, dans le cadre du Congrès annuel de la Société belge de cardiologie. Ses travaux sur l’insuffisance cardiaque ont séduit le jury de ce prix décerné par le Fonds pour la Chirurgie Cardiaque, lequel est présidé par le Pr Jean-Louis Leclerc (ULB).
Le prix scientifique Bernheim met en lumière une thèse de doctorat en lien avec la cardiologie, réalisée dans une structure universitaire belge. Il s’adresse à un jeune chercheur, de moins de 40 ans. Dans le cas présent, le Dr Gevaert, 34 ans, a défendu sa thèse de doctorat à l’université d’Anvers. Elle s’intéressait au syndrome de « l’insuffisance cardiaque à fraction d’éjection préservée ».
L’insuffisance cardiaque fait référence à un problème d’efficacité du cœur. Pour diverses raisons, le muscle cardiaque n’expédie plus suffisamment de sang (et avec lui l’oxygène nécessaire aux tissus de notre corps) dans l’organisme. Chez les patients souffrant de ce type de problème, le moindre effort devient alors pénible.
Les travaux du Dr Gevaert s’intéressent à deux facettes de cette insuffisance cardiaque à fraction d’éjection préservée: la couche cellulaire interne (endothélium) des fins vaisseaux sanguins en contact avec le muscle cardiaque et l’impact de l’exercice physique sur ce syndrome.
« En ce qui concerne l’endothélium, nous avons pu constater que les processus de réparation habituels de cette muqueuse, face à des problèmes d’inflammation chronique, n’étaient pas aussi efficaces, par rapport à des personnes saines », explique-t-il. « D’autre part, nos recherches ont aussi montré que l’exercice physique régulier n’améliorait pas la situation chez ces patients. Certes, l’exercice améliore les symptômes de la maladie, mais il n’agit pas sur les mécanismes cellulaires en jeu au niveau de l’endothélium », indique le lauréat, qui va désormais étudier ce phénomène plus en détail.