Depuis quelques années, les théories de l’effondrement s’affirment dans une partie de la population, notamment parmi les jeunes générations. Ces récits sont alimentés par de sombres projections écologiques. Les évolutions technologiques, économiques ou encore démographiques y jouent également un rôle.
Mais quelles sont les racines historiques de la collapsologie? C’est à cette question que répondra cette semaine Jean-Baptiste Fressoz, invité par l’Académie royale de Belgique.
« Les théories de l’effondrement trouvent leur origine chez les élites industrielles et colonisatrices du XIXe siècle. Elles risquent aujourd’hui de négliger la dimension politique des enjeux écologiques », estime l’historien des sciences, des techniques et de l’environnement de l’École des hautes études en sciences sociales française.
Jean-Baptiste Fressoz est en réalité l’invité, ce mercredi, de l’Académie Royale des Sciences de Belgique dans le cadre de son « Collège Belgique » et de son cycle « Regards sur les théories de l’effondrement ».
Le Collège Belgique, a en effet repris ses activités depuis la mi-septembre. Les conférences en présentiel à Bruxelles sont organisées conformément aux règles sanitaires actuelles. Certaines leçons, comme celle de Jean-Baptiste Fressoz, sont données en visioconférences. Le programme complet de ces leçons, données généralement au palais des Académies, sur le côté du parc de Bruxelles, est accessible sur le site du Collège Belgique.
Le cours-conférence de Jean-Baptiste Fressoz revisitera donc avec un regard historique les récits de collapsologie émis au vingtième siècle. Sa leçon s’intègre dans un cycle qui mobilise plusieurs spécialistes. Piloté par des chercheurs de l’Université libre de Bruxelles, membres de l’Académie des Sciences, ce cycle souhaite offrir certains points de réflexion et d’information pour éclairer le discours contemporain en matière de collapsologie.