Stop ou encore ? En cette période de pandémie, les soins dentaires non vitaux ont posé question aux professionnels de la santé. Fallait-il continuer à prodiguer des soins en présentiel ou plutôt essayer de soigner les patients à distance ?
Ce type de soins présentent en effet trois facteurs de risque. « Il y a la zone buccale qui expose autant les patients que les praticiens, les aérosols générés par certains soins et la pression importante de consultation en urgence vu les niveaux de douleurs particulièrement élevés », indiquent les Cliniques universitaires St-Luc, à Bruxelles.
Dès le premier confinement, son service de dentisterie a lancé une étude incluant plus de 500 patients concernant sa nouvelle stratégie de prise en charge des urgences dentaires via un premier tri téléphonique. Ces 500 patients présentaient tous un degré de douleur important, d’une moyenne de 6 sur une échelle allant de 1 à 10. Au final, un patient sur deux a été pris en charge à distance. Pour mesurer l’efficacité de cette télémédecine, les patients des deux groupes ont été recontactés par téléphone une semaine et un mois après la consultation.
Lors de ces contacts de suivi, les personnes se disaient toujours satisfaites des soins reçus. Le pourcentage de succès a également été mesuré via les taux de réadmissions après la consultation. Seulement 10 % des patients traités en présentiel ont dû revenir au service de dentisterie. Pour le groupe traité à distance, ce chiffre grimpe à 30 %. L’étude précise aussi que la portion de patients positifs à la COVID-19 était de 1 % à peine, dans chacun des deux groupes.