La pandémie de Covid-19 a entraîné en Belgique une importante surmortalité. Des trois régions du pays, c’est Bruxelles qui a été la plus durement impactée, révèlent les données de Sciensano et de StatBel, l’office belge de statistique, diffusées aujourd’hui.
Par rapport au nombre moyen de décès calculé sur la période 2017-2019, le nombre de décès a augmenté en 2020 en Belgique de 23% dans la Région de Bruxelles-Capitale, contre 13% en Région flamande et 19% en Région wallonne.

En 2020, le nombre de décès associés au COVID-19 s’élevait à 19 620 personnes. De son côté, la surmortalité engendrée par les deux vagues de chaleur ajoute 1 503 décès supplémentaires à ces statistiques.
Au total, en 2020, un peu plus de 127.000 décès ont été provisoirement enregistrés en Belgique, précise Statbel. Cela représente quelque 18.000 décès (17%) de plus qu’en 2019 et 16% de plus que la moyenne de la période 2017-2019.
Statbel propose aussi des chiffres de surmortalité par commune. Ils ne montrent pas, a priori, une influence importante de la densité de population sur la surmortalité. « Une commune comme Saint-Josse-ten-Noode, dont la densité de population est la plus élevée du pays (23.358 habitants par km²), a une surmortalité comparable à, par exemple, Gingelom, dont la densité de population est de 148 habitants par km² ».
Au cours des deux vagues de l’épidémie, c’est la première qui a été la plus meurtrière, rappellent les chiffres diffusés ce 15 janvier. Il y a eu en moyenne 188 décès par jour suite au COVID-19 durant la première vague contre 127 durant la deuxième.
« Durant la 1re période, les personnes de plus de 84 ans ont été les plus touchées. On l’observe également durant la 2e période au niveau national, mais en Wallonie et à Bruxelles la surmortalité concerne davantage le groupe des 65-84 ans ».
Alors que la surmortalité a été très similaire entre les régions durant la 1re vague de l’épidémie, la 2e période présente quelques particularités. La surmortalité a débuté d’abord en Wallonie, ensuite à Bruxelles et enfin en Flandre. « Pour ce qui est de la durée, la période de surmortalité lors de la 2e vague a été plus courte à Bruxelles (6 semaines contre 9 semaines en Flandre et en Wallonie). À Bruxelles, à une semaine près, la durée de la 2e période est identique à ce qui a été observé durant la 1re vague de l’épidémie. Il y a eu en moyenne presque deux fois plus de décès supplémentaires par semaine durant la 1re période en Flandre et à Bruxelles, tandis que cet écart est plus faible en Wallonie », précise Sciensano.