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Sciences citoyennes: quel air respire-t-on à Bruxelles ?

À Bruxelles, si l’on sait ce qu’on mange et ce qu’on boit (à peu près), on ne sait pas ce qu’on respire (ou très peu), clame l’association « Les chercheurs d’air ». Pour faire le point sur la qualité de l’air dans la région, elle lance une campagne de sciences participatives, avec le soutien de Bruxelles Environnement. Pour réaliser sa campagne baptisée « 12 mois de mesures citoyennes contre la pollution de l’air à Bruxelles, l’association, recrute actuellement une cinquantaine de volontaires bruxellois pour mesurer pendant un an les concentrations en dioxyde d’azote (NO2) devant leur logement. Le recrutement est ouvert jusqu’au 13 septembre à minuit.

L’opération de sciences participatives citoyennes se déroulera d’octobre 2020 à octobre 2021. Elle ne nécessitera pas beaucoup de temps de la part des volontaires sélectionnés. Les volontaires recevront début octobre un colis postal contenant un kit pour mesurer les concentrations en NO2 pendant 12 mois. Mi-octobre, les participants placeront les deux premiers tubes à deux mètres de hauteur devant chez eux/elles (à une descente d’eau, sur un poteau, à un lampadaire, etc.). Chaque mois, ils remplaceront ces tubes par deux nouveaux tubes. En 2021, ils enverront à quatre reprises les tubes utilisés aux organisateurs via des enveloppes prépayées et préadressées qui effectueront alors les analyses en laboratoire. Ces tubes absorbent, un peu comme une éponge, le NO2 et permettent, après analyse, de déduire la concentration moyenne mensuelle en NO2.

« Comme on l’a vu avec la pandémie de COVID-19, il est très difficile de lutter contre ce qui est invisible. Mais contrairement au coronavirus, la pollution de l’air peut être rendue visible, ce qui permet alors d’identifier ses sources et de prendre des mesures précises et adaptées pour l’éliminer », indique l’asbl Les chercheurs d’air.
« L’intérêt de participer à cette campagne est donc double : vous en apprenez plus sur la qualité de l’air que vous respirez et vous nous aidez à repérer d’éventuels points noirs que nous pourrons alors combattre en priorité », précise-t-elle.

Une soixantaine d’écoles bruxelloises seront également impliquées dans cette recherche. Les tubes disposés dans leurs cours de récréation complèteront les données récoltées par les citoyens.

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