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Le satellite belge QARMAN, premier CubeSat qui veut survivre à une rentrée atmosphérique

C’est une première pour la Belgique. Le nouveau petit satellite belge de type CubeSat baptisé QARMAN va tenter de survivre à une rentrée atmosphérique. Une première pour un satellite belge et une première pour un CubeSat. Son décollage est prévu le 4 décembre, depuis les États-Unis. Mais c’est dans un an environ qu’il effectuera l’essentiel de sa mission scientifique: plonger vers la Terre tout en restant fonctionnel.

Le projet QARMAN est dirigé par l’Institut von Karman pour la dynamique des fluides, (VKI) de Rhode-Saint-Genèse. QARMAN (Qubesat for Aerothermodynamic Research and Measurements on AblatioN) est un CubeSat. Les CubeSats sont des petits satellites, des cubes de 10 cm de côté, parfois, comme ici, longs de 30 centimètres. Ils sont généralement condamnés à être détruits lorsqu’ils retombent vers la Terre. Une fois leur mission en orbite terminée, ils brûlent dans la haute atmosphère. Pour QARMAN, les choses sont différentes. Précisément parce que c’est la phase de rentrée atmosphérique que les scientifiques souhaitent étudier.

Pour survivre à la fournaise de la rentrée atmosphérique, QARMAN disposera d’un bouclier thermique. Sa spécificité? « Il est fabriqué en liège, la même matière dont on fabrique les bouchons de champagne », explique-t-on à l’Institut von Karman, qui fait figure de référence mondiale dans le secteur de la dynamique des fluides appliquée à l’aéronautique et l’aérospatiale notamment.

« Ce bouclier devrait permettre de protéger les capteurs de température, de pression, mais aussi le spectromètre et les systèmes électroniques de transmission d’informations vers le sol lors de son retour vers la Terre », indique la Dre Amandine Denis, responsable du projet QARMAN au VKI.
« Le but n’est pas de récupérer ce satellite au sol. Mais bien de lui permettre, après avoir étudié une multitude de paramètres lors de la rentrée atmosphérique, de pouvoir transmettre ces informations vers une station de réception au sol, via le réseau de télécommunication Iridium ». Au total, cette « conversation » avec le satellite ne devrait pas durer plus de 4,5 minutes, dans le meilleur des cas.

« Nous souhaitons ainsi pouvoir analyser comment les débris se désintègrent lors de leur traversée de l’atmosphère. L’objectif à long terme de cette recherche étant d’arriver un jour au « zéro débris spatial ». Trop souvent encore aujourd’hui, de nombreux débris spatiaux ne sont pas entièrement consumés lors de la traversée de l’atmosphère et retombent sur Terre. L’objectif de notre projet est donc de mieux comprendre la manière dont les matériaux se désintègrent ou non. Outre le fait de démontrer qu’un CubeSat peut servir de plateforme de retour vers la Terre ».

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