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La production de moules dans les eaux territoriales belges est un projet réaliste d’un point de vue biologique et technique. Tel est l’avis des scientifiques du projet Edulis, auquel ont participé des chercheurs de l’Institut Royal des Sciences naturelles de Belgique (IRSNB).
Depuis trois ans, ces chercheurs évaluaient la pertinence de développer une activité de mytiliculture (production de moules) en mer dans le cadre d’Edulis (Offshore mussels culture in wind farms). Grâce à des expériences menées au pied des parcs éoliens offshores belges situés entre 30 et 50 kilomètres des côtes belges, sur des cordages immergés, ils ont pu montrer que ce type de projet n’était par farfelu. Edulis est une collaboration entre l’Université de Gand, l’Institut flamand de recherche sur l’agriculture, la pêche et l’alimentation, l’IRSNB/DO Nature et 5 partenaires privés, dont les parcs éoliens Belwind et C-Power.
Divers paramètres environnementaux ont été soigneusement surveillés (température de l’eau, mais aussi disponibilité de nutriment, états de la mer, etc.). D’un point de vue économique, les chercheurs se sont aussi intéressés à l’accessibilité du site par les embarcations de futurs exploitants. « Le grand défi consiste à concevoir des installations qui puissent résister à l’environnement parfois extrême de la mer du Nord et investir dans des systèmes robustes, faciles à entretenir et sûrs, y compris en ce qui concerne les navires d’exploitation », précisent les chercheurs.
« Les expériences ont permis de produire une moule de qualité, savoureuse et conforme à toutes les règles de sécurité alimentaire », indique l’IRSNB. « Le rendement est équivalent à celui des moules suspendues des Pays-Bas et d’Irlande ». Les moules offshores belges se développent toutefois plus rapidement que les moules issues de la culture de fond. Elles sont prêtes à être consommées après 15 mois de croissance, contre 24 mois pour les autres.