Le musée de l’Institut royal des Sciences naturelles de Belgique (IRSNB) vient de rouvrir ses portes au public, après deux mois de fermeture forcée pour cause de confinement lié à la pandémie de coronavirus Covid-19.
Les iguanodons peuvent à nouveau avoir de la visite. Une soixantaine d’amateurs étaient inscrits pour une visite de deux heures, ce mardi, avec un créneau horaire à respecter et réservé à l’avance via le site web de l’institution. « Nous avons déjà plusieurs centaines de réservations pour les jours à venir », indique Pierre Coulon, responsable de la direction opérationnelle « publics », à l’Institut. « Le véritable test, ce sera ce week-end ».
Les visiteurs qui poussent la porte du muséum sont chaudement invités à porter un masque. Dès l’entrée du bâtiment, ils sont guidés par le personnel d’accueil. Des flacons de gel désinfectant sont disposés un peu partout dans les trois sections du muséum qui ont été rouvertes (Expo Antarctique, dinos et salle des 250 ans). Ils ont deux heures pour suivre le circuit imposé, à sens unique, entre ces différentes salles tout en conservant des distances de circonstances avec les autres visiteurs. « Nous verrons comment les choses se passeront au fil de temps », indique encore Pierre Coulon. « En fonction de l’évolution de la situation, la galerie de l’Homme et la galerie de l’Évolution pourraient également être rouvertes. Mais ce ne sera pas pour tout de suite. Et à l’automne, nous devrions inaugurer la nouvelle galerie de la biodiversité « Planète vivante ».
Un premier bilan de l’impact financier du confinement sur le muséum tient en un chiffre: 650.000 euros de manque à gagner depuis la mi-mars. « Mais sur l’ensemble de l’année 2020, je pense que nous accuserons un manque à gagner de l’ordre du million d’euros », estime Patricia Supply, la directrice générale de l’Institut. Elle est convaincue que la fréquentation du muséum ne va pas retrouver son niveau habituel de si tôt. Les groupes scolaires ont tous été annulés jusqu’à l’été. Et à la rentrée, on ne sait pas encore ce que feront les directions d’écoles », indique M. Coulon.
Les activités scientifiques préservées
En ce qui concerne l’impact du confinement sur les activités scientifiques de l’IRSNB, Patricia Supply est sereine. « L’impact est généralement limité », dit-elle. « Les missions extérieures indispensables ont été autorisées et menées à bien. Comme un forage géologique en Région bruxelloise ou encore des campagnes de mesures diverses réalisées dans le cadre de la surveillance de l’environnement ».
Les missions en mer du navire scientifique Belgica ont par contre été interrompues. Quant au nouveau Belgica, en construction au chantier naval Freire, en Espagne, le confinement ne devrait avoir sur sa date de livraison qu’un impact de quelques semaines. « Le nouveau navire de recherche scientifique belge devrait être livré avant la fin de l’année », estime encore la directrice générale de l’IRSNB.