Voici peu, la collection de carottes géologiques prélevées dans le sous-sol belge, soit 40 km d’échantillons, ont quitté Bruxelles (Laeken) pour un nouveau lieu de stockage dans le Hainaut.
Ces échantillons, provenant de carottages réalisés au cours de ces 150 dernières années, renseignent les scientifiques de l’Institut Royal des Sciences naturelles sur la composition exacte du sous-sol du pays. Certains de ces sondages ont même exploré notre sous-sol à plus de 5 kilomètres de profondeur!
« La Belgique est géologiquement très diversifiée et donc intéressante. Ce n’est pas une coïncidence si de nombreux noms stratigraphiques internationalement reconnus sont tirés de localités belges : Yprésien, Namurien, Dinantien… », indique Marleen De Ceukelaire, la conservatrice des collections géologiques de l’Institut royal des Sciences naturelles de Belgique (IRSNB).
Ces carottes nous renseignent sur ce qui se trouve en-dessous de nos pieds, précise Reinout Verbeke, qui a interrogé Marleen De Ceukelaire sur ces collections.
« Il y a longtemps que les géologues ne peuvent plus réaliser de forages à des fins purement scientifiques», explique la Conservatrice. « Aujourd’hui, le carottage doit toujours s’inscrire dans un projet économique. »
« Les sondages se font donc en préparation de grands travaux d’infrastructure ou pour localiser des nappes d’eau chaude (pour l’énergie géothermique), du gaz de schiste, du gaz de charbon, du sable, de couches de roches (pour le stockage de CO2), de couches profondes d’argile (pour le stockage de déchets radioactifs) », précise M. Verbeke, dans les « actualités » de l’IRSNB.
Les « carottes belges » ne sont pas les seules à avoir trouvé refuge dans les nouveaux conservatoires aménagés à Péronnes-lez-Binche. Des collections paléontologiques de l’IRSNB y sont désormais aussi domiciliées. De même qu’une collection de crânes d’animaux du Musée royal de l’Afrique centrale.