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L’acide nitreux des feux de forêt détecté depuis l’espace grâce aux chercheurs de l’IASB

La première détection d’acide nitreux (HONO) par satellite à l’aide de l’instrument TROPOMI vient d’être réalisée par des chercheurs bruxellois. Ce travail est le résultat d’une collaboration fructueuse entre deux équipes de l’IASB (Institut d’Aéronomie spatiale de Belgique): le groupe d’observation UV-Visible et le groupe de modélisation troposphérique. Les chercheurs bruxellois ont travaillé en collaboration avec leurs collègues américains du groupe de Rainer Volkamer, de l’Université du Colorado.

Cette publication de Nicolas Theys et de ses collègues de l’IASB présente la première détection non ambiguë de HONO à partir de TROPOMI et révèle l’existence de concentrations élevées de HONO dans les panaches de fumée liés aux feux de forêt.

L’importance du HONO pour la chimie atmosphérique est lié à son rôle de précurseur du radical OH. Ce dernier fait partie des molécules oxydantes les plus importantes et contrôle la dégradation des polluants et des gaz à effet de serre, et contribue à la formation d’ozone et de smog photochimique. En tant que tel, la détermination précise des sources de HONO est très pertinente pour la modélisation du climat et de la qualité de l’air. Car, comme les mécanismes d’émission de HONO par les feux sont encore mal compris, les modèles actuels négligent généralement ces sources de HONO.

En collaboration avec le groupe de Rainer Volkamer, aux Etats-Unis, les chercheurs de l’IASB ont validé les mesures TROPOMI avec des données aéronautiques obtenues lors d’une campagne de mesures des flux de gaz en trace et d’aérosols lors de la combustion de biomasse.

« Cette étude démontre que les émissions pyrogèniques de HONO ont été sous-estimées d’un facteur 2 à 4 pour tous les types d’écosystèmes (savanes, forêts tropicales et extra-tropicales) », indique l’IASB dans un communiqué. Aidé par des simulations de modèle du groupe de modélisation troposphérique de l’IASB, les chercheurs estiment que les émissions de HONO représentent environ les deux tiers de la production d’OH dans les panaches de feux de forêt récents et peuvent avoir un impact sur la composition atmosphérique au niveau régional.

Les résultats de cette étude justifient de nouvelles recherches. Il faut évaluer toutes les incidences des émissions élevées de HONO lors des incendies, sur le climat et la qualité de l’air. De plus, la formation exacte de HONO dans les incendies n’est toujours pas bien comprise.

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