Avec quasi 27 000 élèves supplémentaires, la population scolaire bruxelloise a fortement augmenté ces huit dernières années (2010-2018). Face à cette situation, comment les écoles ont-elles adapté leurs infrastructures ? L’Institut bruxellois de statistique et d’analyse (ibsa) s’est penché sur cette question. Dans son dernier « focus », il apporte des éléments de réponse à cette question.
Les 12 % supplémentaires d’élèves en Région de Bruxelles-Capitale enregistrés ces 8 dernières années ont pour plus de la moitié (60 %) été accueillis dans des sites scolaires préexistants, constate l’ibsa. Le reste a rejoint de nouveaux sites scolaires créés suite à un déménagement, une fusion ou une ouverture d’école.
La population scolaire des sites préexistants n’a pas évolué partout de la même manière. Si le nombre d’élèves a diminué dans 1 site scolaire sur 3, il a stagné dans 40 % et augmenté dans un quart d’entre eux.
Parmi les sites préexistants qui ont vu leur population scolaire augmenter, 57 % ont répondu aux besoins de nouvelles places par un projet d’infrastructure (réalisé ou à venir) selon le monitoring de l’offre scolaire du Service École de perspective.brussels. Lorsqu’aucun projet n’était identifié, les sites préexistants ont été interrogés via une enquête sur les moyens mis en œuvre pour faire face à cette hausse du nombre d’élèves. Enfin, plus de 10 000 élèves ont été accueillis dans de nouveaux sites.
La saturation dans les écoles concerne d’abord l’enseignement fondamental dès 2009-2010, et plus tard l’enseignement secondaire à partir de 2015-2016. Les écoles ont composé avec divers facteurs qui ont influencé les moyens choisis pour faire face à la situation. Les moyens mis en œuvre ont été en priorité des rénovations de locaux et bâtiments et l’installation de modules préfabriqués. Par ailleurs, il restait également de la place au sein des infrastructures existantes de l’enseignement primaire. Celles-ci ont aussi largement contribué à accueillir le flot d’élèves supplémentaires.
« Dans 58 % des cas, l’accueil d’élèves supplémentaires a entraîné une détérioration de la qualité des infrastructures et du cadre de vie des élèves, d’après les résultats de l’enquête. Malgré tout, en moyenne, la qualité des infrastructures et du cadre de vie des élèves est évaluée à 7/10 », conclut l’ibsa.