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La pollution de l’air a un impact direct sur le PIB

La pollution de l’air n’est pas bonne pour la santé. Et elle n’est pas bonne non plus pour l’économie. Antoine Dechezleprêtre, économiste à l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), l’a expliqué à l’Université libre de Bruxelles, à l’invitation de l’Institut pour l’innovation interdisciplinaire en matière de santé (I3H). Son étude s’est intéressée à la situation en Europe.

« On sait que la pollution de l’air est la principale cause de décès prématuré dans le monde », rappelle-t-il, en citant des articles du journal scientifique médical « The Lancet ». « 90 à 95 % des bénéfices des politiques de réduction de cette pollution dans les villes portent sur l’amélioration de la santé humaine. C’est une bonne chose. Et cela bénéficie aussi à l’économie, au sens large ».

« Moins de pollution, cela signifie aussi moins d’absentéisme au travail par exemple, et donc une meilleure productivité des travailleurs actifs en extérieur, des ouvriers industriels ou même… des étudiants universitaires. Une pollution de l’air réduite peut induire de meilleurs résultats aux examens. Ce qui peut déterminer à terme les carrières de ces étudiants, et potentiellement leurs revenus ».

Pour vérifier dans quelle mesure la pollution de l’air avait un impact sur la productivité, l’économiste s’est intéressé à la situation des pays européens au cours d’une quinzaine d’années (2000 à 2015). À chaque fois, il a croisé des informations météorologiques, le produit intérieur brut annuel, les taux de particules fines (PM 2,5) mesurés dans l’air et divers autres paramètres.

Le chiffre à retenir est le suivant: 0,83 %. L’augmentation de la concentration d’1microgramme de particules fines (PM 2,5) par mètre cube d’air se traduit d’après ses calculs par une baisse du PIB annuel d’un pays de l’ordre de 0,83 %. « Et 95 % de cet impact est dû à une perte de productivité des travailleurs », dit-il.

Ses résultats sont basés sur quelque 16700 données. Il note aussi qu’au cours de la période de son étude, la pollution a globalement diminué de 0,2 microgramme de particules fines PM 2,5 par mètre cube.

Sa conclusion? Au-delà des considérations liées à la santé, cette problématique a clairement une implication politique. « Une politique de contrôle de la pollution de l’air pourrait contribuer positivement à la croissance économique », estime-t-il.

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