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L’utilisation des trottinettes électriques partagées à Bruxelles engendre les émissions de 131g de CO2 équivalent par km contre 110g de CO2 pour les modes de transport qu’elles remplacent. En cause : leur durée de vie insuffisante. C’est ce qui ressort d’une étude dirigée par des chercheurs de l’ULB.
Les émissions de CO2 liées aux trottinettes électriques sont principalement dues à leur phase de production en Chine (79% des émissions). Les impacts engendrés en Belgique, à l’heure actuelle, sont eux liés à leur phase de déploiement et de collecte ainsi qu’à la phase de chargement. Ce qui représente 18% des leurs émissions de gaz à effet de serre.
« Pour faire diminuer les impacts environnementaux des trottinettes électriques partagées, la priorité est à l’allongement de leur durée de vie », constatent les chercheurs dans un communiqué de l’université.
Les chercheurs ont calculé qu’à partir d’une durée de vie moyenne de 9,5 mois, l’usage des trottinettes partagées aura moins d’impact que l’usage des modes de transport qu’elles substituent. Ces impacts étant largement dominés par la voiture (privée, partagée, taxi et Uber). Aujourd’hui, la durée de vie de ces trottinettes est d’environ 7,5 mois.
« Au fur et à mesure que le marché des trottinettes électriques partagées devient mature, la durée de vie de ces trottinettes s’allonge et l’impact de leur usage diminue », précisent les chercheurs de l’ULB, qui ont travaillé sur la question avec des équipes de l’ICHEC Research Lab.
« Cela nécessite des trottinettes robustes, une maintenance efficace, des infrastructures adaptées (les trous dans la chaussée accélèrent la détérioration des trottinettes), un usage précautionneux et une diminution du vandalisme », estime Hélie Moreau, chercheur à l’Institut de gestion de l’environnement et aménagement du territoire de l’ULB.