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La biodiversité dans le bassin de l’Amazone diminue quand on se rapproche de l’Atlantique

L’évolution géographique de la richesse des espèces de poissons du bassin amazonien, qui contient 15% des espèces de poissons d’eau douce connues dans le monde, révèle une tendance inattendue. Elle diminue au fur et à mesure qu’on suit le fil de l’eau. La biodiversité est donc plus importante du côté des Andes, à l’ouest du continent, que vers l’embouchure des fleuves qui déversent leurs eaux dans l’Océan Atlantique. Tel est le constat posé par une équipe internationale de chercheurs, dont plusieurs membres de l’Institut royal des Sciences naturelles de Belgique, à Bruxelles.

Dans cette étude, les chercheurs, dirigés par un scientifique français Thierry Oberdorff, ont évalué la diversité des poissons dans 97 sous-bassins hydrographiques couvrant l’ensemble du bassin amazonien. Ils ont utilisé des informations provenant d’articles scientifiques, de livres, de bases de données en ligne, de musées et d’universités.

Ils ont ensuite modélisé ces informations. C’est ce modèle de dispersion des espèces qui révèle une légère, mais significative, diminution de la richesse de la biodiversité des poissons d’eau douce selon un axe allant de l’Ouest vers l’Est.

Bien que les scientifiques aient établi que les processus écologiques et historiques influencent les modèles de diversité, ils ne savent pas lequel est ici prépondérant. Cette diminution de la biodiversité pourrait résulter de la déforestation et de l’expansion des plantations dans la partie est de la région, ainsi que par la multiplication des barrages hydroélectriques qui perturbent la connexion entre différentes régions du bassin.

Le modèle a également identifié des facteurs de diversité compatibles avec les résultats de recherches antérieures sur les poissons d’eau douce, à savoir que la richesse totale en espèces de poissons dans chaque sous-bassin hydrographique augmente avec la taille de la zone, la température du courant et la disponibilité énergétique, tandis qu’elle diminue avec des facteurs tels que l’altitude et le dénivelé des rivières qui rendent l’habitat plus difficile pour les poissons.

Le graphique en tête d’article (et reproduit ci-dessous) montre (A) la densité de poissons dans les 97 sous-bassins de l’Amazone qui ont été étudiés. Cette densité est basée sur les informations de la base de données intégrées amazon-fish. La carte (B) illustre l’état de la biodiversité totale des espèces. La carte (C) concerne la richesse des espèces endémiques.

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frans