Lors d’une mission archéologique menée en octobre dernier sur le site de fouilles des « Bouches de Bonifacio », un détroit qui sépare la Corse de la Sardaigne, l’archéologue de l’Université libre de Bruxelles Henry-Louis Guillaume a découvert deux bas-reliefs, au large de l’île de Cavallo. Particularité de ces bas-reliefs : ils étaient invisibles à l’œil nu. C’est grâce à la photogrammétrie 3D que ces œuvres ont pu être mises en évidence.
Henry-Louis Guillaume est logisticien à la plateforme technologique Panorama. Cette « Plateforme d’Acquisition et de Numérisation d’Objets et de Relevés en Architecture, Monuments et Archéologie », regroupe les laboratoires du CreA-Patrimoine (Archéologie), du LISA (Polytech) et d’ALICE (Architecture) de l’ULB. C’est grâce à une des techniques d’imagerie disponible au sein de Panorama, la photogrammétrie 3D, que le chercheur a pu mettre en évidence la présence de deux personnages: des représentations d’Hercule.
Cette technique se base sur l’analyse de plusieurs photos numériques prises sous différents angles d’un même objet, pour le reconstituer en 3D de manière virtuelle et ainsi révéler certains de ses reliefs, de ses détails.
Depuis 2017, les archéologues et les géologues de l’Université libre de Bruxelles travaillent sur divers sites des « Bouches de Bonifacio ». Voici peu, ils avaient découvert que les différents sites d’extraction du granite sur l’île de Cavallo et son îlot satellite de San Bainzu constituaient sans doute une même et unique carrière, aux dimensions importantes, formant ainsi la plus grande carrière des bouches de Bonifacio à l’époque romaine.
Note: La photo en tête d’article est de Henry-Louis Guillaume, ULB/Panorama, et montre un des bas-reliefs découverts cet automne.