Ce mois d’octobre marque le lancement de 14 nouveaux projets de recherche WELBIO. Ils s’ajoutent à 14 autres projets qui ont passé avec succès leur évaluation à mi-parcours. Au total, la Région wallonne investit dans ce programme, et sur deux ans, près de 15 millions d’euros dans des projets très ambitieux de recherche fondamentale, dans le domaine des sciences de la vie, un domaine stratégique pour la Wallonie mais aussi pour Bruxelles. A noter: 18 des 28 projets soutenus actuellement sont localisés à Bruxelles.
« Par recherche stratégique, il faut comprendre qu’il s’agit de projets de recherche fondamentale susceptibles d’être valorisés, par exemple sous forme de prise de brevets lors de découvertes, ou encore par la création de spin-offs », indique Jean Stéphenne, le Président de WELBIO. Et en dix années d’existence du programme, les résultats engrangés sont remarquables.
Comment expliquer qu’un programme wallon, géré par le Fonds de la Recherche Scientifique (FNRS) pour le compte de la Région wallonne bénéficie en grande partie à des équipes situées à Bruxelles?
« Toutes les universités de la Fédération Wallonie-Bruxelles peuvent entrer en ligne de compte pour les financements WELBIO», indique Pierre Van Renterghem, directeur général de WELBIO. « A ce jour, les équipes de chercheurs issues de quatre de ces universités en bénéficient (ULiège, UNamur, UCLouvain et ULB). Pour deux d’entre-elles, (UCLouvain et ULB), la faculté de médecine, les laboratoires de recherche qui y sont liés et l’hôpital universitaire sont implantés en Région bruxelloise, ce qui explique cette répartition des moyens ».
On notera également que parmi ces équipes « bruxelloises », deux ont déjà vu les résultats de leurs recherches se transformer en « success stories ».
Les travaux de la Pre Sophie Lucas et du Pr Pierre Coulie (UCLouvain/Woluwe) ont débouché sur un accord de licence avec une entreprise privée. Les recherches du Pr Blanpain, à l’ULB (Erasme/Anderlecht), ont quant à eux donné naissance à la spin-off ChromaCure, basée à Gosselies. C’est d’ailleurs à Gosselies, non loin de Charleroi, que l’ULB a également installé, depuis 1999, son Institut de Biologie et de Médecine Moléculaire (IBMM).