Un des gènes mutés qu’on retrouve fréquemment dans divers cancers (FAT1) a été mis à nu par les chercheurs de l’ULB. Ievgenia Pastushenko et ses collègues du laboratoire « Cellules souches et cancer » du Pr Cédric Blanpain, ont découvert que les mutations de FAT1 favorisaient les métastases et la résistance des tumeurs à certains traitements anti-cancéreux couramment employés.
En étudiant dans le détail les mécanismes moléculaires à l’œuvre, les chercheurs de l’ULB ont également découvert une « faiblesse » dans les multiples réactions moléculaires induites par le gène FAT1 muté.
« L’identification des mécanismes qui favorisent cet état tumoral hautement métastatique nous a permis d’identifier la résistance aux traitements médicaments et les vulnérabilités dans les cancers mutés pour FAT1», commente le Pr Blanpain, investigateur Welbio et directeur de cette étude. « Nous avons constaté que les cancers mutés pour FAT1 sont très résistants à plusieurs médicaments, en ce compris des inhibiteurs de l’EGFR, qui sont fréquemment utilisés pour traiter les patients atteints de cancers du poumon. Mais plus intéressant encore, nous avons identifié que les cancers mutés pour FAT1 sont particulièrement sensibles à d’autres médicaments, parmi lesquels l’inhibiteur Src, qui sont actuellement utilisés pour traiter les patients atteints de cancer du sang ».
« Ces résultats auront des implications très importantes et immédiates pour la thérapie personnalisée chez les patients atteints de cancers présentant des mutations dans FAT1 ».