Entre le 14 mars et le 4 mai 2020, les concentrations de dioxyde d’azote (NO2) ont chuté vertigineusement en Belgique, comme partout ailleurs dans le monde. Comparée à la même période il y a un an, la chute des émissions de NO2 sont impressionnantes. Les derniers graphiques résultant des observations atmosphériques faites par l’instrument Tropomi, à bord du satellite Sentinel-5 Précurseur de l’Agence spatiale européenne le montrent clairement.

« Partout dans le monde, les pays ont pris des mesures, de plus ou moins grande ampleur, pour réduire la propagation du nouveau coronavirus », indiquent les scientifiques de l’Institut royal d’Aéronomie Spatiale de Belgique (IASB), qui ont collaboré à cette étude avec leurs collègues de l’Institut météorologique royal des Pays-Bas (KNMI) et de l’Agence spatiale européenne (ESA). « En particulier, les déplacements ont été restreints dans le monde entier. Le trafic, la source principale de dioxyde d’azote en milieu urbain, a fortement diminué. Cela est désormais clairement visible sur les images par satellite, ainsi que le déclin des activités industrielles, autre source importante de NO2 dans l’atmosphère ».
Dans la plupart des villes belges, comme dans le reste des villes européennes et nord-américaines, les réductions sont de l’ordre de 20 à 30 %. Au centre des villes, les réductions sont encore plus importantes (jusqu’à 50 %).
« En Chine, une réduction de NO2 pouvant atteindre 70 % a été observée dans certaines villes fin février par rapport à l’année dernière. Cependant, les concentrations de NO2 ont entre-temps de nouveau augmenté, pour atteindre des valeurs légèrement supérieures à celles de la même période l’an dernier », constatent les scientifiques.
