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Criminologie: retour à la case prison?

La libération conditionnelle de certains détenus est un exercice d’équilibre oscillant entre humanité et sécurité. En Belgique, ce sont les « tribunaux d’application des peines » qui accordent ou révoquent une libération conditionnelle.

Lars Breuls, Lana De Pelecijn, Veerle Scheirs et Kristel Beyens, quatre chercheurs associés au groupe de recherche Crime & Society (CRiS) du département de Criminologie de la VUB ont analysé les motivations des décisions de cette juridiction. Leur recherche est résumée dans un article de la revue « Justice et Sécurité », publiée par le département de criminologie de l’INCC, l’Institut (scientifique) national de criminologie et de criminalistique, basé à Bruxelles.

Les chercheurs ont travaillé sur des centaines de dossiers soumis à ce tribunal en 2014. « Loin de la caricature d’une juridiction laxiste relâchant les condamnés sans s’en soucier, ils mettent en lumière une juridiction attachée à faire de la période de libération conditionnelle, à la fois un moment relevant de l’exécution de la condamnation originale (et donc marquée par un contrôle strict des individus), mais aussi une période de mise à l’épreuve des détenus qui en bénéficient », rappelle l’INCC dans un communiqué. Si cette libération conditionnelle doit faciliter leur réintégration dans la société, elle est aussi faite de hauts et de bas. 

Le travail des quatre chercheurs met en lumière le travail des magistrats de cette juridiction cherchant à obtenir la coopération du condamné dans un parcours de réinsertion difficile, mais qu’ils considèrent toujours comme possible. Même lorsqu’il faut réincarcérer…

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