La lutte contre le SRAS-CoV-2 passe notamment par l’identification rapide et continue des personnes infectées. Le recours massif à ces tests à un coût, que tous les pays ne peuvent supporter, notamment ceux en développement. Jacob Souopgui, un chercheur de l’Institut de biologie et de médecine moléculaire de l’ULB, et plusieurs collègues rwandais proposent que les nations dans cette situation optent plutôt pour un système de test par lots de population. Un équilibre doit bien entendu être trouvé entre le nombre et la répartition de ces sous-groupes témoins. Au risque sinon de sous-estimer la présence du virus.
Cette réduction globale du nombre de tests doit aussi aller de pair avec une rapidité d’exécution des analyses, pointent les chercheurs. Le risque, dans le cas contraire, étant de voir se produire une flambée épidémique. Les chercheurs ont élaboré dans ce cadre un algorithme susceptible d’apprécier la situation globale au départ de ces sous-groupes soumis aux tests.
« Les premières simulations sont encourageantes », indiquent-ils. À telle enseigne qu’ils réalisent actuellement des essais de terrains au Rwanda et en Afrique du Sud afin de valider leur méthode.
L’utilisation de tests menés à grande échelle sur des sous-groupes pour surveiller étroitement et continuellement l’infection dans une population, ainsi que l’isolement rapide des personnes infectées, offrent une voie prometteuse pour le contrôle à long terme du COVID-19 », disent-ils.