Des scientifiques de l’Institut royal d’Aéronomie Spatiale de Belgique (IASB) ont utilisé les données satellitaires de l’instrument spatial TROPOMI pour explorer les liens entre COVID-19 et les effets des niveaux d’oxyde d’azote (NO2) depuis le début de la crise jusqu’à aujourd’hui. Si le printemps a été moins pollué que les années précédentes, suite au confinement, les chercheurs constatent que la pollution estivale est elle remontée à des niveaux quasi habituels.
Le NO2 est rejeté dans l’atmosphère par la combustion de carburants dans les véhicules, les centrales électriques et les installations industrielles, et peut avoir des effets importants sur la santé humaine, par exemple en augmentant la probabilité de développer des problèmes respiratoires.
En mars-avril 2020, pendant la phase de confinement stricte en Europe, des réductions spectaculaires des niveaux de NO2 ont été enregistrées pas les satellites : des réductions de l’ordre de 40 à 50 % dans les grandes villes d’Espagne, d’Italie et de France, et des réductions modérées de l’ordre de 20 % dans les villes belges, comme Bruxelles et Anvers, constatent les scientifiques. La raison principale en est bien identifiée : la circulation automobile, l’une des principales sources d’oxydes d’azote (NO et NO2), a été considérablement réduite pendant cette phase de confinement.
« Les concentrations semblent revenir à des niveaux proches de la normale en juillet-août 2020, en raison de l’assouplissement progressif des mesures de confinement, mais sont encore de 10% inférieures dans les grandes villes où les activités humaines n’ont pas encore complètement repris », constatent les scientifiques.
