La célébration du Nouvel An chinois provoque traditionnellement une baisse à court terme des émissions de NO2 en Chine, et ce pendant une semaine. L’industrie tourne au ralenti et le trafic est réduit pendant cette période. Cette année, avec l’épidémie de virus COVID-19 et la mise en quarantaine de la ville de Wuhan, épicentre de l’épidémie, cette baisse de la pollution se prolonge et atteint 30 à 50%.
Le site web sur le climat CarbonBrief l’indique en ce qui concerne le CO2. A Bruxelles, les scientifiques de l’Institut royal d’aéronomie spatiale de Belgique (IASB) signalent que les données provenant du capteur de gaz troposphériques « Tropomi » présent sur le satellite européen de surveillance de l’environnement Sentinel-5p, que cette baisse de la pollution se prolonge, notamment en ce qui concerne le NO2.
« Le NO2 est un gaz qui s’introduit dans l’atmosphère lors de toutes sortes de processus de combustion, comme dans le moteur d’une voiture, dans les chaudières de chauffage, dans l’industrie ou dans les centrales électriques », précise l’IASB. « Ce gaz troposphérique est donc un indicateur intéressant pour décrire l’état de la pollution atmosphérique ».
« Le capteur Tropomi mesure quotidiennement et à l’échelle mondiale la composition de l’atmosphère. Ce qui fournit aussi des informations sur la qualité de l’air au-dessus de la Chine, et en particulier au-dessus des villes telles que Wuhan ou Nanjing, l’une des villes de la chaîne de pollution autour de Shanghai. Il observe clairement le déclin rapide du NO2 troposphérique au-dessus de la Chine au cours du mois de janvier ainsi que des concentrations basses persistantes même après les vacances chinoises ».
