La chercheuse Nuria Suelves Caballol, de l’Institut de neuroscience de l’UCLouvain, étudie la façon dont le vieillissement pathologique du cerveau pourrait entraîner l’apparition d’un dysfonctionnement cérébral et d’une perte de neurones. Elle vient de se voir attribuer une bourse de 100.000 euros de la Fondation Recherche Alzheimer pour mener ses travaux à bien.
Alors que la maladie d’Alzheimer est la démence la plus répandue et la plus fréquente, on ne dispose toujours pas, à l’heure actuelle, d’un traitement efficace. Un phénomène clé au cours du vieillissement pathologique est l’accumulation des cellules dites sénescentes qui ne peuvent plus remplir leur fonction et qui nuisent aux cellules voisines.
« D’autre part, certaines études suggèrent que le processus de vieillissement est au moins en partie lié à nos télomères, ces ‘capuchons’ protecteurs situés à l’extrémité des chromosomes qui garantissent l’intégrité de notre matériel génétique », indique l’UCLouvain dans un communiqué.
« Dans sa recherche, Nuria Suelves Caballol procède en deux temps. Elle tire parti d’un modèle présentant une sénescence accélérée due à l’usure de ces télomères avec comme objectif de caractériser l’apparition de cellules sénescentes cérébrales. D’autre part, elle croisera son modèle de sénescence avec un autre présentant une version mutée de la protéine Tau, fauteur de troubles connu dans la maladie d’Alzheimer – et d’autres maladies cérébrales liées à l’âge – responsable de lésions neuronales et des troubles cognitifs ».
Tout ceci afin de tenter de déterminer si le vieillissement pathologique crée un contexte favorisant l’apparition et la progression de la maladie d’Alzheimer. Et donc, à terme, de mieux soigner les personnes souffrant de cette pathologie.