Une enquête internationale sur le sommeil menée par la VUB et le laboratoire du sommeil de l’hôpital Brugmann avait révélé l’an dernier que le premier confinement avait eu un impact négatif sur notre sommeil, avec, entre autres, un triplement du nombre de cas de plaintes pour insomnie.
L’étude de suivi montre que les plaintes pour insomnie continuent d’augmenter. « Le nombre de personnes se plaignant d’insomnie est en augmentation », explique le professeur Olivier Mairesse. « 29 % des participants à notre étude rapportent désormais des symptômes modérés à graves, contre 19 % lors du premier confinement. C’est presque quatre fois plus qu’avant la pandémie ».
Globalement, la plupart des personnes interrogées se couchent plus tard et se lèvent plus tard. Les participants dorment également moins bien, ils mettent plus de temps à s’endormir et se réveillent plus rapidement.
La satisfaction du sommeil diminue et les mauvais rêves sont plus nombreux. Les participants ont également déclaré être plus somnolents pendant la journée et avoir besoin de plus de repos mental et physique.
« Presque tout le monde présente un rythme de sommeil légèrement perturbé », indique le Pr Mairesse. « Les étudiants en particulier se couchent plus tard et se lèvent plus tard. En ce qui concerne la durée du sommeil, c’est la population active, âgée de 25 à 64 ans, qui a perdu le plus de temps de sommeil, les indépendants arrivant en tête. Et si tout le monde déclare avoir des difficultés à dormir, celles-ci sont toutefois moindres chez les participants ayant des professions de contact, mais présentant un faible risque d’infection et chez les personnes de plus de 65 ans. »
L’étude montre que la déprime est le principal déclencheur des symptômes de l’insomnie. Ceci est principalement lié aux mesures de confinement : tristesse, irritabilité, tension, démotivation… Le stress dû au risque de contamination augmente également le risque d’insomnie.