Face à l’épidémie de coronavirus, les recherches scientifiques pour soulager les patients, pour mettre au point un vaccin mais aussi pour étudier diverses facettes de la vie en société « confinée » imposée à la majorité des citoyens se multiplient.
Dans ce cadre, l’UCLouvain lance une vaste enquête pour savoir comment et en quoi le confinement affecte le bien-être psychologique et social de la population. L’objectif du Pr Vincent Lorant, chercheur UCLouvain en sociologie de la santé, au campus de Woluwe-St-Lambert, est de mieux connaître l’effet du confinement sur les relations sociales et donc sur la santé mentale des gens. Cette enquête est proposée en ligne aux populations belges, françaises, hollandaises et britanniques.
Les chercheurs souhaitent notamment savoir en en quoi et, surtout, dans quelles proportions le mode de vie de la population a changé, avant et pendant le confinement (activités sociales, professionnelles, sportives, culturelles, utilisation des réseaux sociaux) ? Quels sentiments éprouve aujourd’hui la population, face au confinement : en termes de santé, santé mentale, mais aussi sur l’importance de l’isolement de la population ? Sur quelle aide peut-elle compter ? Est-elle soutenue moralement ? Aide des voisins ? Liens sociaux ? L’impact sur la santé mentale porte notamment sur la concentration, le sommeil, le sentiment d’(in)utilité, le stress…
« Les relations sociales sont une composante importante de la santé mentale », explique le Pr Lorant. « Or, le confinement réduit les contacts sociaux. Quel sera l’impact à court, moyen et long terme ? » Peu d’études ont, jusqu’à présent, étudié la modification des relations sociales sur la santé mentale. « Cette enquête permettra d’apporter des éléments de réponses », estime-t-il.