Pour clôturer son année académique « exceptionnelle » (elle marquait le 185e anniversaire de sa création), l’ULB a organisé ce mercredi 8 juillet une cérémonie plutôt inhabituelle. Dans son grand auditoire Janson, devant une bonne centaine d’invités, le recteur Yvon Englert y a tout d’abord rappelé les mois difficiles, mais aussi riches en innovations de toutes sortes que l’université venait de traverser, suite à la pandémie de COVID-19. Il a aussi indiqué qu’avec les 35.000 étudiants inscrits cette année à l’ULB, son université était devenue la plus importante de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Mais surtout, le recteur de l’ULB a conféré à la Pre Caroline Pauwels, rectrice de la VUB, et fraîchement réélue pour un second mandat à la tête de son université, les insignes de Docteure Honoris Causa de l’ULB.
« Caroline Pauwels incarne parfaitement les valeurs de la communauté universitaire de l’ULB ainsi que les combats qui ont été menés ces dernières années, la plupart du temps de manière commune par les deux universités », a-t-il expliqué. « Par exemple la mise en valeur et en pratique du multilinguisme notamment dans l’enseignement, tant obligatoire que supérieur; la défense de la liberté d’expression fortement incarnée par le Difference Day, évènement qu’elle a créé et porte encore de manière très personnelle; la défense de la liberté académique, malheureusement tellement d’actualité notamment avec sa lutte pour la libération du Docteur Djalali, condamné à mort en Iran; sa vision extrêmement positive et volontariste du projet européen, incarné entre autres par l’Université européenne Eutopia qu’elle a initiée avec ses collègues; sa volonté très marquée de rapprochement entre nos deux universités sœurs rattachées à des communautés différentes. »
De son côté, Caroline Pauwels a livré, dans son discours, quelques éléments de sa recette qui explique l’excellente collaboration développée entre la VUB et l’ULB tout au long de cette année académique.
« Cette trajectoire réussie repose sur un héritage, construit au fil du temps, et qui se transmet de génération en génération. Ce perpétuel retour aux sources, c’est la vision du fondateur de nos universités: Théodore Verhaegen », a-t-elle indiqué. Avant de préciser que les valeurs chères aux deux institutions, celles de la défense des libertés et des Lumières, étaient tout aussi importantes.
« Nos universités se réinventent sans cesse. Elles misent également sur l’excellence, mais sans arrogance », dit-elle encore. Avant de remarquer que cela passe par la raison, la science, l’humanisme et le positivisme. Et de rappeler qu’en Belgique, l’ULB et la VUB, sont les premières universités à avoir accueilli des… rectrices à leur tête.