Pour de nombreuses espèces sauvages, le printemps est la période de reproduction par excellence.
Certains parcourent alors des distances considérables à la recherche d’un partenaire, ce qui n’est pas sans danger lorsqu’ils sont amenés à traverser des routes.
En Belgique, entre la mi-mars et la mi-avril, on dénombre en moyenne un peu plus de 2000 animaux tués sur les routes, selon les sites Animals under Wheels et observations.be. Cette période est notamment très meurtrière pour le blaireau, le putois et le lièvre.
Cette année cependant, depuis le début des mesures de confinement de la population afin de lutter contre le coronavirus, c’est-à-dire sur une période à peu près identique, seules 772 victimes animales ont été recensées. Un « bon » résultat, dû à la diminution du trafic routier de l’ordre de 80% chez nous?
Rien n’est moins sûr. Selon l’association Natuurpunt, cette forte baisse pourrait être due à autre chose que la baisse du trafic routier: celui d’une diminution importante du nombre d’observateurs sur le terrain.
À Bruxelles, le déclin de cette mortalité animale sur les routes est encore plus spectaculaire. Au cours des 5 dernières années (2015-2019), 48 victimes étaient recensées, en moyenne, sur la période allant de la mi-mars à la mi-avril. Cette année, pour ces mêmes semaines, aucune victime n’a été rapportée!